Un royaume en dérive, un conflit entre humains et sorciers et une disparition mystérieuse. Trouverez-vous votre place à Corona ?

 
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 The compass to my heart

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MessageSujet: The compass to my heart   The compass to my heart EmptyVen 29 Sep - 22:24


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Le soleil lui caressait le visage tandis qu’il regardait l’horizon, les vagues s’écrasant irrémédiablement contre les falaises, l’air iodé lui emplissant les poumons et il l’aspirait comme pour se donner du courage – il en aurait besoin. Le chant des mouettes cerclant la côte à la recherche de coquillages abandonnés par la mer, il pouvait presque entendre le chant du vent alors qu’il s’accroupissait pour passer ses doigts dans les grains de sable. D’aussi loin qu’il pouvait se souvenir, il avait toujours été fasciné par cette étendue aux multiples nuances de bleu, elle qui s’était montrée sauveuse lorsqu’elle l’avait recraché sur cette même plage ou le Commodore l’avait ramassé avant de le ramener à l’abri, elle qui avait bercé les plus belles aventures de son enfance avec Sylas, elle qui faisait encore chavirer son cœur aujourd’hui mais à présent elle avait de la concurrence dans le cœur d’Aedan. Il n’avait que trop peu d’souvenir de sa vie avant d’être le frère de Sylas et le temps passant il s’était fait à l’idée que cette période de sa vie resterait à tout jamais un mystère même si une part de lui restait persuadée qu’il ne saurait jamais vraiment quel genre d’homme il pourrait être sans connaître ses racines.

Le contact du sable chaud glissant entre ses doigts comme s’écoulant, sablier intemporel, il l’attendait. Il n’avait que très peu dormi la nuit précédente, se tournant et retournant dans sa couche à la recherche d’un quelconque apaisement repassant dans sa tête sa dispute avec son frère. C’était la première fois qu’il échangeait avec son frère de telles paroles – évidemment durant son enfance ils s’étaient chamaillés mais jamais comme ça. Aedan avait l’sentiment que quelque chose s’était brisé dans son cœur lorsqu’il avait lu dans le regard de Sylas à quel point il désapprouvait son choix et Aedan têtu comme il savait l’être s’était entêté dans sa décision ce qui n’avait eu pour effet que de jeter plus d’huile sur le feu déjà hardant. Les deux frères étaient sanguins c’était le moins qu’on puisse dire, ils étaient comme l’océan, tantôt calme et apaisé tantôt violent et déchaîné. Il ne s’était jamais imaginé une telle souffrance et pourtant il avait fait le choix de ne pas l’écouter, elle était sa vérité et s’il n’était pas capable de le comprendre c’était…c’était…son erreur à lui.

Alors, il était parti tôt, laissant Sylas encore endormi et il s’était rendu au seul endroit faisant sens pour lui, la plage. Il s’était à présent assis dans le sable regardant le soleil grimper lentement dans le ciel et la vie reprendre au port, les pêcheurs partaient en mer et d’autres revenaient – ils se rendraient au marché pour vendre leur poisson ; l’océan était la source de vie de toutes citées côtières. Aedan tenta de chasser son frère de son esprit se concentrant sur les va-et-vient des hommes travaillant dans l’port. Le jeune homme était tenté par l’idée d’aller lui aussi sur les flots pour se vider l’esprit mais le petit poids dans sa poche lui rappela qu’aujourd’hui il ne pouvait pas être l’égoïste homme des mers qu’il était, il lui avait donné rendez-vous et elle ne tarderait guère à le rejoindre.

Il avait tout prévu ou presque, le hasard de sa réponse serait comme le vent capable de changer son cap. Aedan repensait à ces derniers mois, au soir de sa rencontre d’avec celle qui avait probablement changé sa vie à tout jamais. Il était sorti avec Sylas et il devait admettre qu’il avait probablement un verre de rhum en trop ou plusieurs, son regard s’était posé sur cette jeune femme marchant d’un pas pressé, il aurait presque été tenté de la héler pour croiser son regard mais une ombre marchant à sa suite l’avait comme instantanément réveillé. Aedan avait d’abord observé, pas certain de ce qui s’passait sous ses yeux, après tout c’était peut-être deux amants mais à la manière dont il avait agrippé son poignet il avait su que quelque chose ne tournait pas rond alors s’apprêtant à intervenir il avait fait quelques pas dans leur direction mais il n’avait pas eu l’temps d’intervenir car l’homme était déjà à terre les mains plaquées sur son bas ventre. Elle s’était alors tournée vers lui, le regard menaçant et Aedan avait été ensorcelé par ses yeux – d’un bleu lui rappelant les milles facettes de l’océan et le laissant sans voix jusqu’à ce qu’elle lui arrache une exclamation après avoir écrasé son petit poing dans son visage.

Aussi irrémédiable que les vagues s’écrasant contre les falaises, il était tombé amoureux de ce petit brin de femme au caractère bien trempé. Elle allait lui mener la vie dure et cette idée lui plaisait, il n’avait jamais été l’genre d’homme à apprécier les filles qui s’laissaient aimer, avec elle tout était une grande aventure et il était à présent prêt à s’lancer dans la plus grande des aventures de leur vie à condition qu’elle accepte, qu’elle lui dise oui. Hazel était ce qu’on pourrait qualifier de force de la nature, rien ne lui résistait jamais très longtemps et elle refusait l’aide de quiconque appréciant ses propres petites victoires du quotidien, il l’admirait pour sa détermination et son courage. Différente de toutes les autres femmes qu’il avait connues, elle avait su éveiller son cœur qu’il pensait n’appartenir qu’aux humeurs océanes. Il la faisait danser jusqu’aux aurores recevant fièrement les œillades sombres de son père, la faisait rire jusqu’à ce qu’ils en pleurent ensemble, elle était devenue sa raison d’être, c’était une évidence et il ne comprenait pas pourquoi son frère ne voyait pas ça.

Evidemment, sa relation avec Sylas avait toujours été mystérieuse pour le commun des mortels. Aedan avait toujours regardé celui qui était un frère adoptif avec beaucoup de fierté, un amour éternel et sans doute parfois mal placé. Il n’avait bien sur jamais agi sur ses sentiments perturbants et puis Hazel était apparue dans sa vie alors il avait fermé cette porte sans se douter qu’à un certain point ils avaient pu être partagés. Alors, quand il lui avait annoncé son intention de faire d’Hazel une honnête femme il ne s’était pas attendu à une réaction aussi froide. Aedan avait refermé son poing emprisonnant le sable dans la prison qu’était sa main. Il ne pouvait pas se laisser guider par le trouble de la veille, pas aujourd’hui.

La journée serait à la hauteur de ses espérances, Hazel serait bientôt dans ses bras, il pourrait embrasser son doux visage, le creux de son cou et enfouir son visage dans sa chevelure au parfum qui le rassurait toujours. Il l’emmènerait en mer, comme pour lier son ancienne maitresse à la femme de sa vie lui faisant part de sa propre passion, il n’aspirait qu’à une chose : qu’elle le connaisse tout en entier. Enfin, ils ne feraient plus qu’un. Il l’épouserait, ils fonderaient ensemble leur propre famille et créerait leur propre avenir. Tout comme le ciel bleu, absence de nuage, il n’avait aucun doute, Hazel était son étoile et il voguerait éternellement jusqu’à elle, elle le guiderait.

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MessageSujet: Re: The compass to my heart   The compass to my heart EmptyDim 1 Oct - 19:47




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L’aube. Annonçant un jour nouveau, le soleil, doucement, venait d’offrir ses premiers rayons aux habitants du royaume de Corona. Doucement, la vie allait s’activer dans les rues, les échoppes allaient ouvrir leurs comptoirs et tous les habitants de ce royaume allaient se réveiller pour poursuivre leur existence en toute tranquillité, priant pour que mère nature leur ramène leur princesse envolée ou pour que leur vie gagne en prospérité. L’agitation gagnerait les rues et les discussions battraient bientôt leur plein, faisant vivre de nouveau ce qui avait été, jusque-là, endormi.

Ouvrant doucement les yeux, Hazel sourit avec douceur. Une douceur tendre et entichée, son cœur battant à l’unisson de celui d’un autre qui lui avait donné rendez-vous dès que le soleil serait monté un peu plus haut dans le ciel. Repoussant le drap qui recouvrait son corps, elle s’étira doucement, préparant son corps tout entier à cette journée. Aedan était de retour à terre et la simple idée de savoir qu’elle pourrait en profiter en toute sérénité lui était agréable. Chaque au revoir était ponctué de peur, de cette angoisse de ne jamais le voir revenir. Mais toujours, son navire revenait à quai, lui à bord et Sylas dans son ombre. De tout l’entourage de l’élu de son cœur, il était certainement celui qui lui était le plus antipathique, ne sachant pas entièrement pourquoi. Elle avait évidemment compris que le lien qui les liait l’un à l’autre était tel celui qui unissait deux frères, mais elle ne comprenait pas ce sentiment désagréable qu’elle éprouvait chaque fois qu’il la regardait.

Posant ses pieds sur le parquet de la demeure familiale, la jeune femme ouvrit sa commode de chêne, sélectionnant une robe qui lui serait plus qu’agréable à porter. Aujourd’hui, elle ne voulait pas s’ennuyer de pièces lourdes et encombrantes que la bourgeoisie pouvait lui offrir. Aujourd’hui, elle optait pour la simplicité la plus totale. Sélectionnant une robe turquoise, brodée de fil argenté, elle se dirigea dans la salle d’eau de la maison des Callaghan. Ôtant sa tunique blanche qu’elle portait pour dormir, elle se glissa dans une baignoire tiède, appréciant la fraicheur de l’eau. Comme à son habitude, elle leva sa main et fit jouer ses doigts dans les airs. Si elle avait été humaine, cela l’aurait très certainement fait passer pour folle ou illuminée. Mais l’eau s’agita, se soulevant doucement dans l’air pour finalement former une sphère distincte du reste de la baignoire. Concentrée dans son exercice matinal, elle fit danser la sphère au-dessus d’elle, tantôt étalant le liquide de sorte à former un disque limpide, tantôt pour la ramener sous forme de sphère.

Finalement, elle laissa retomber la petite bulle d’eau dans le reste de la baignoire dans un « ploc » significatif. Elle sourit avant de s’emparer du savon et songer à Aedan. Cet homme avait été une fêlure dans son cœur. Dès le premier regard, alors qu’elle se sentait menacée, elle avait senti son être s’emballer, la transformer. Dès lors, elle avait beau essayer de se le cacher, elle ne pouvait pas le repousser et ne faisait que l’appeler à elle. Elle eut beau apprendre ses activités, elle ne sut se montrer raisonnable. La veille au soir, encore, ses parents avaient tenté de l’arrêter, de ne pas se rendre à ce rendez-vous, de mettre un terme à cette passade enfantine et capricieuse. Mais jamais elle n’aurait pu le faire. Jamais son cœur ne lui aurait permis de faire cela.

Sortant de son bain, elle s’habilla à la hâte, ajustant pourtant le tissu sur son corps svelte à l’aide d’une ceinture de cuir à laquelle elle avait accroché un couteau qui lui servait, en temps normal, à couper les herbes qu’elle trouvait en forêt, ainsi qu’une sacoche dans laquelle elle mettait habituellement sa bourse contenant quelques pièces et quelques plantes aux vertus curatives. Chaussant ses bottes de cuir, elle se faufila jusqu’à la chambre de ses parents, entrouvrant discrètement le battant. Ils dormaient paisiblement ce qui la fit sourire. Elle aurait aimé leur demander pardon et leur assurer sa prudence, mais ils auraient tout fait pour la retenir. Alors, refermant prudemment la porte, elle quitta la demeure familiale pour se diriger d’un pas rapide vers la plage. Son cœur battait plus fort contre sa poitrine à chaque nouveau pas qu’elle faisait. Elle avait envie de courir, ses longs cheveux auburn ondulants dans son dos au rythme régulier de ses pas, marchant un peu plus vite à chaque seconde.

Arrivant au bord de la plage, ses yeux clairs cherchèrent le jeune homme, finissant par le trouver, assis de dos, occupé à faire couler le sable entre ses mains. Un large sourire éclaira son visage tandis qu’elle tenta de se faire discrète, approchant sa cible en silence. Quand elle fut juste derrière lui, elle se pencha et vint lui poser un tendre baiser sur la joue avant de rire doucement. « J’espère ne pas t’avoir trop fait attendre… Sinon, tu serais en droit de me punir pour cela, je le crains ! » Elle se redressa, observant la mer, devant elle qui reflétait les rayons de l’astre magistral qui trônait au loin.

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MessageSujet: Re: The compass to my heart   The compass to my heart EmptyLun 2 Oct - 2:41


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Son regard perdu dans les vagues, il se sentait comme hypnotisé, appelé par son éternelle maitresse, il venait à peine de poser le pied à terre la veille qu’il sentait déjà le murmure de l’océan tentant de le happer dans de nouvelles aventures. Il revenait d’un long voyage et Hazel lui avait terriblement manquée mais c’était une dualité avec laquelle il devrait vivre, partager son cœur entre l’océan et son étoile tout en se demandant laquelle des deux serait la plus clémente de l’existence de l’autre. Il sentait bien que ce ne serait probablement jamais évident pour Hazel de le voir partir tout en ne sachant pas si elle lui disait aurevoir ou adieu mais jusqu’à présent il était toujours revenu pour la serrer dans ses bras.

Il y avait deux Aedan, celui avant sa rencontre et celui après ; Avant, il était libre comme l’air et ne s’embarrassait guère des sentiments, son pied posé sur la terre ferme qu’il prévoyait déjà son prochain départ et s’il se perdait dans quelques courbes féminines le temps de sa présence, elles quittaient son esprit dès l’instant où ils larguaient les amarres. Depuis qu’il la connaissait, il se sentait plus faible ou fragile, lui qui ne craignait pas la mort aux côtés de son frère en venait à s’inquiéter de ne pas revenir, de ne plus jamais la revoir. Pas qu’il ait peur de disparaître parce qu’il avait accepté l’idée depuis longtemps et que sa propre mortalité ne l’inquiétait guère, non, c’était l’idée de ne plus se perdre dans ses grands yeux bleus, de ne plus embrasser ses lèvres, elle était devenue sa plus grande faiblesse parce qu’elle l’avait rendu mortel.

Elle avait changé sa vie et à en croire Sylas, c’était une erreur. Leur relation avait été si rapide et il s’apprêtait maintenant à la demander en mariage, c’était sa première relation amoureuse – ne s’étant jamais embarrassé de tels sentiments par le passé – et il était persuadé : elle ne pouvait qu’être la femme de sa vie. Tout était déjà tracé dans son esprit, les esquisses de leur vie ensemble, ils s’installeraient ensemble – pas trop loin de Sylas – elle continuerait à travailler dans la boutique de ses parents jusqu’à ce qu’un jour elle la reprenne et il écumerait les mers pour les libérer des oppresseurs afin qu’ils aient une vie paisible pour eux et leurs enfants à venir. Sans même se douter qu’elle fait partie de ceux qu’on lui a toujours désigné comme étant les fauteurs de trouble du royaume.

Léger bruit derrière lui, un sourire s’était alors posé sur ses lèvres, elle était là et tentait une nouvelle approche silencieuse. Il était bien trop amusé que pour rompre le petit jeu s’étant installé entre eux, il n’y avait qu’elle pour venir si tôt sur la plage – déserte à cette heure-ci. Hazel était derrière lui et elle se pencha alors en avant pour glisser un doux baiser sur la joue mal rasée d’Aedan ce qui eut pour effet de renforcer son sourire. Le rire d’Hazel résonna faisant chavirer son cœur tandis qu’il se relevait pour lui faire face. « J’espère ne pas t’avoir trop fait attendre… Sinon, tu serais en droit de me punir pour cela, je le crains ! » Les yeux pétillants, il la souleva du sol l’espace de quelques instants pour la faire virevolter comme il le faisait à chaque fois qu’il la retrouvait – il appréciait chacune de leurs petites traditions et particulièrement celle-ci, lorsqu’elle l’attendait sur le quai et qu’elle courait jusqu’à ses bras. « J’ai toute la patience du monde te concernant et tu ne devrais pas m’offrir une raison de te punir, je pourrais en profiter ! » Avait-il dit en posant sur les lèvres de la jeune femme un tendre baiser puis surprenant son regard sur la mer il lui annonça le programme de la journée « On va prendre mon bateau, le petit voilier que j’utilise parfois et faire un tour en mer, il était plus que temps que je t’y emmène n’est-ce pas ? » Il avait trop longtemps gardé séparé ses deux univers et à présent il avait l’intention de les réunir.

Aedan se glissa derrière Hazel et glissa ses bras autour de ses épaules pour la serrer contre lui s’imprégnant de son parfum comme à chaque fois, comme si c’était la dernière fois. Il était bien incapable de prendre quoi ou qui que ce soit comme acquis, il avait perdu tous ses souvenirs une première fois et il voulait graver dans son esprit chaque seconde passée en sa compagnie, jamais il ne l’oublierait. Le vent s’était légèrement levé et faisait virevolter quelques mèches de cheveux de la chevelure de la jeune femme, il en attrapa une entre son pouce et son index et faisant preuve d’une douceur infinie la glissa derrière son oreille. « Je ne te le dis probablement jamais assez mais je suis heureux de te retrouver. » Enfonçant son visage dans la chevelure d’Hazel pour se perdre dans son parfum puis laissa glisser son visage jusqu’au creux de son cou il déposa quelques baisers tendres – il ne se lasserait jamais de l’embrasser, c’était une certitude.

A son plus grand regret, il se détacha d’elle mais pour lui attraper la main, glissant ses doigts entre les siens pour la guider jusqu’à son bateau qui était amarré non loin du port. Leurs pas dans le sable étaient lourds et il tournait dans sa tête la question qu’il avait l’intention de lui poser, sentant en lui monter petit à petit l’angoisse. Il avait toujours senti le désaccord de ses parents vis-à-vis de lui se persuadant qu’ils ne cherchaient qu’à protéger leur fille unique et il commençait à se demander si ce n’était pas plus que ça, ajoutant à cela la réaction surprenante de son frère. Evidemment, il n’avait jamais réellement senti un quelconque intérêt de Sylas envers Hazel mais pas au point de se douter de sa réaction à l’annonce de sa demande en mariage. Il était heureux et à la fois confus mais il n’était plus question de reculer, Hazel était tout ce qu’il avait toujours souhaité sans même le savoir.

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MessageSujet: Re: The compass to my heart   The compass to my heart EmptyJeu 5 Oct - 21:53




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Se laissant aller dans les airs, elle rit doucement, accrochée à lui, bloquée par ses bras protecteurs tels une prison dans laquelle elle n’aurait jamais lutté pour en échapper. Comme à chaque retrouvaille, ce rituel était de rigueur, faisant d’elle une fille de l’air durant un court instant jusqu’à ce que les bras d’Aedan ne puissent plus porter son corps et qu’il ne soit obligé de la reposer à terre, ne la lâchant pas pour autant. Il lui répondit alors que la patience était son alliée quand il s’agissait d’elle et qu’il ne pourrait que trop aisément trouver moyen de la punir si elle continuait à lui en laisser l’opportunité de la sorte. Puis, il vint plaquer ses lèvres douces sur les siennes étouffant le rire qu’elle retint pour lui rendre son baiser avec tendresse. Puis, il se détacha d’elle. Leurs regards observaient l’horizon tandis que la main fine de la jeune femme vint se glisser dans celle de son amant. Aujourd’hui, quoiqu’il puisse dire, elle ne le laisserait pas partir. Aujourd’hui, il était entièrement à elle.

A l’annonce de ce qu’il avait prévu pour la journée, les yeux d’Hazel brillèrent d’une fierté sans nom. Jamais, au grand jamais, il ne l’avait emmenée sur les flots. Toujours, leurs rencontres s’étaient faites à terre, les promenades se multipliant sur la plage. La mer, il la réservait à ses compagnons d’équipage et à Sylas et jamais elle n’aurait osé lui demander de l’emmener avec lui, bien trop inquiète d’empiéter plus encore sur un territoire qui n’était visiblement pas à elle. Et pourtant… Pourtant, au fond d’elle, l’envie de créer un tsunami qui aurait été à l’échelle de sa joie se fit sentir. Comme elle aurait aimé pouvoir montrer à Aedan ses dons, lui dire qu’ensemble, en mer, ils ne risquaient rien et à jamais. Mais l’homme qu’elle aimait tuait ceux de son peuple. L’homme qu’elle aimait pouvait lui donner la chasse s’il découvrait ses dons, s’il découvrait sa nature. Se mordant la lèvre inférieure, elle ne put masquer son sourire grandissant tandis que des étoiles brillaient dans ses iris pures et océanes. « N’as-tu pas peur que la mer m’emporte, jalouse de ma beauté ? Après tout, peut-être saura-t-elle sentir que je serais capable de te garder à terre… » Son sourire s’étira un peu plus d’un côté de ses lèvres, amenant la malice sur son visage.

Mais rapidement, il vint se placer dans son dos, l’encerclant de ses bras, l’étreignant avec cet amour qu’ils ne s’étaient pas expliqué mais qui été né de leur premier regard. Attrapant une mèche de ses cheveux, il vint la recaler derrière son oreille, incitant malgré lui la jeune femme à pencher légèrement la tête sur le côté, accueillant ainsi son visage avec aisance. Elle pouvait sentir son souffle contre sa nuque, fermant les yeux pour mieux dissocier le vent frais de ses expirations chaudes. Les nouveaux quelques mots qu’il eut pour elle la poussa à poser sa main sur la sienne, refermant définitivement l’étreinte sur elle. Elle aussi était heureuse de le retrouver et pire encore, elle espérait ne plus jamais avoir à le voir partir. Tandis qu’il embrassait son cou, elle murmura quelques paroles, un souhait irréalisable mais pourtant qui aurait été si appréciable. « Si quelqu’un pouvait arrêter le temps, je ne lui en voudrait pas s’il le faisait maintenant… » Evidemment, elle avait encore dit cela sur un ton assez malicieux. Mais au fond d’elle, c’était avec tout le sérieux du monde qu’elle souhaita cela. Il n’y aurait plus Sylas, plus ses parents. Juste eux, seuls au monde, sans rien pour retenir leur amour.

Finalement, la bulle de magie qu’ils avaient créée autour d’eux se brisa quand il relâcha son étreinte, poussant la jeune femme à pousser un soupir qu’elle n’essaya pas de masquer. Mais ses doigts, rapidement, retrouvèrent les siens, venant calmer ce manque qu’il créait en elle dès lors que leurs corps se détachaient. Elle lui sourit avant de le suivre, entraînée vers leur carrosse du moment. Le silence prit place entre eux, interrompu simplement part le crissement du sable sous leurs pieds. Plusieurs minutes passèrent ainsi, jusqu’à ce qu’ils s’approchent du petit voilier indiqué par Aedan. Hazel sourit. « Aujourd’hui, tu es mon capitaine ? Tu sais que je crois bien n’avoir jamais navigué ? Je ne comprends même pas comment un tel bateau ne s’écrase pas contre les vagues… » Elle finit par éteindre doucement son sourire avant de froncer un peu les sourcils. « J’imagine que Sylas est décidé pour repartir en mer dès que possible… M’emmènes-tu faire cette promenade parce que c’est le seul instant que je pourrais partager avec toi ? » Combien de fois son cœur s’était serré tandis qu’elle souriait, agitant la main sur le quai d’un port où elle pensait ne jamais le revoir ? Jamais elle ne lui avait fait part de sa peur, consciente que les siennes devaient largement lui suffire. Pourtant, dès qu’il revenait, elle redoutait l’annonce d’un nouveau départ et le programme atypique de la journée ne la rassurait que peu sur la suite des choses à venir…

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MessageSujet: Re: The compass to my heart   The compass to my heart EmptyMar 10 Oct - 23:31

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Le monde semblait contre eux, et par monde il entendait évidemment les parents d’Hazel et son frère de cœur, mais c’était déjà plus que tout ce qu’il avait, n’ayant aucun souvenir de sa tendre enfance si tendre elle était. Il n’avait qu’une certitude il avait sa place parmi les flots et il ne se sentait en phase avec lui-même que lorsqu’il était porté par ceux-ci. Puis, il y avait eu Hazel et elle lui avait donné une raison de remettre le pied à terre, une raison de plus de questionner ses choix d’vie et son avenir, il savait qu’il voulait qu’elle en fasse partie plus que tout autre chose mais il restait persuadé que leur deux lui étaient vitales pour sa survie. Le cœur partagé entre deux femmes impétueuses cherchant à se l’accaparer.

Quand elle l’avait rejoint, il avait eu l’impression de respirer à nouveau, de retrouver une part de lui, c’était toujours une déchirure les départs, il la regardait sur le quai lui faire des signes tandis qu’il disparaissait à l’horizon. Il connaissait ses craintes, elle n’avait pas besoin de les formuler car il les partageait, lui aussi craignait de ne plus la revoir et de ne pouvoir la serrer dans ses bras. Alors, il ne disait rien et se contentait de profiter de quelques jours qu’il avait à sa disposition pour la rassurer de sa présence et de son amour. Il n’avait pas l’choix et il devrait retourner en mer avec son frère, la lutte qu’ils menaient ensemble lui paraissait juste surtout depuis que des sorciers s’en étaient pris au bateau sur lequel il se trouvait avec son père et frère adoptifs. C’était un simple besoin de préservation et c’était devenue une partie de son boulot, protéger les océans, jouer aux ambassadeurs commerciaux et s’assurer que tout se passe pour le mieux dans les étendues aux milles teintes de bleu.

Il ne parlait pas de son travail avec Hazel parce qu’il sentait qu’elle n’était guère réceptive et il ne cherchait pas à insister, il aimait l’écouter parler des plantes et de leurs diverses propriétés, ses yeux s’illuminaient alors, passionnée par le sujet, il était passionné par elle. Aedan ne se reconnaissait pas toujours en sa présence, lui qui était en temps normal si détaché de tout et de tout le monde ne perdait jamais une miette des mots traversant les lèvres d’Hazel, il était comme un gosse impatient à l’idée de connaitre ses dernières idées en matière de remèdes et autres onguents. Parler de la guerre n’était pas forcément approprié alors il lui racontait les humeurs de la mer, les coutumes parfois étranges des peuples en dehors de Corona et les personnes qu’il rencontrait. Parfois, il lui ramenait des perles ou une étoffe qui lui rappelait ses magnifiques yeux, impatient de découvrir son visage lorsqu’il la lui offrirait.

Aedan lui avait alors énoncé le programme de leur journée heureux à l’idée de l’emmener enfin en mer et de lui partager son monde ce à quoi elle lui avait répondu : « N’as-tu pas peur que la mer m’emporte, jalouse de ma beauté ? Après tout, peut-être saura-t-elle sentir que je serais capable de te garder à terre ? » sur le visage d’Hazel s’étirait un doux sourire, lèvre qu’il aurait adoré embrasser si sa réflexion ne lui avait pas tordu l’estomac. Il savait qu’un jour elle évoquerait la possibilité qu’il fasse un choix d’une façon ou d’une autre, elle avait beau le dire sous l’couvert de l’humour une part de lui savait qu’elle aspirait malgré tout à la garder près d’elle, en sécurité. « Je te protégerais, toujours. » Avait-il dit en scellant ses lèvres d’un baiser. Il l’aimait plus que sa propre vie mais il ne se savait pas capable de faire un tel choix, pas aujourd’hui en tout cas. La mer c’était ce qu’il était et c’était l’un de ses liens avec son frère, il ne se sentait pas prêt.

Il s’était alors glissé derrière alors regardant l’horizon avec celle qui faisait battre son cœur. « Si quelqu’un pouvait arrêter le temps, je ne lui en voudrais pas s’il le faisait maintenant. » Il aimait cette idée, d’arrêter le temps pour garder ce moment qui n’appartenait à personne d’autre qu’eux d’eux, le reste du monde dormait encore ou ne commençait qu’à s’éveiller et il aurait adoré pouvoir les emprisonner dans l’instant, cet instant ou le monde leur appartenait. « Ne me mets pas des choses comme ça en tête, je pourrais te prendre au mot et t’enlever. » Il s’était déjà imaginé juste elle et lui seul au monde, dans un endroit où personne ne les connaîtrait, pas de pression familiale, juste eux et leur amour leur bouffant l’cœur et l’âme.

Il avait hélas mis fin à leur moment de tendresse mais uniquement pour la guider vers son bateau, marchant côte à côte main dans la main, il posait régulièrement son regard sur Hazel, ses yeux plein de tendresse et son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. « Aujourd’hui tu es mon capitaine ? Tu sais que je crois bien n’avoir jamais navigué ? Je ne comprends même pas comment un tel bateau ne s’écrase pas contre les vagues… » puis elle avait enchaîné non sans froncer les sourcils « J’imagine que Sylas est décidé pour repartir en mer dès que possible… M’emmènes-tu fais cette promenade parce que c’est le seul instant que je pourrais partager avec toi ? » elle lui rappelait une fois la souffrance de leurs séparations qui creusait dans son cœur à lui aussi un vide. Elle lui manquait dès qu’il quittait terre et il était persuadé de laisser une part de lui sur le quai, elle était foutrement belle quand ses yeux troublés par l’inquiétude croisaient les siens dans une dernière étreinte, un dernier baiser. « On va régler ça par une balade alors, la mer est clémente aujourd’hui, ce sera une magnifique journée, j’en suis certain. » Il n’avait pas l’intention d’ignorer sa seconde question bien que la simple idée de formuler une réponse lui tordait l’âme. « On repart dans quatre jours, je suis à toi toute la journée aujourd’hui et demain aussi si tu veux bien d’moi et après ça il faudra que je prépare le départ mais je viendrais te voir chaque soir pour que tu n’oublies pas à quel point je t’aime. »

Ils arrivaient devant le voilier alors il attrapa la jeune femme par les hanches pour la déposer au sec sur le voilier puis montra à son tour et se blottit à nouveau contre elle encadrant son visage de ses mains pour contempler son si doux visage, se perdant dans l’immensité de ses yeux ne les quittant que pour embrasser sa bouche et son cœur, à bout de souffle, il savait qu’à l’instant où il quitterait ses lèvres elle lui manquerait. « Je ne pourrais jamais me lasser de ça. » dit-il en parsemant sa peau de tendres baisers tout en glissant sa main gauche dans sa chevelure pour approfondir ses baisers. Il la quitta à nouveau non sans le regretter mais bien trop impatient à l’idée d’enfin lui poser la question qu’il avait tourné dans sa tête toute la nuit. Il détacha la corde maintenant son voilier et libéra la voile qui ne se laissa pas désirer et se gonfla fièrement les entraînant entre les vagues. Tenant la barre il attira la jeune femme sur ses genoux contre lui et lui murmura dans l’oreille. « Je dois te parler de quelque chose d’important… » dans quelques minutes il serait en mer, seul au monde et il lui demanderait d’être à lui pour l’éternité.
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MessageSujet: Re: The compass to my heart   The compass to my heart EmptyVen 20 Oct - 11:41




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Reste. Reste avec moi, pour toujours. Combien de nuits, face à la mer, avait-elle espéré qu’un jour, Aedan se lasserait de cela, de cette vie de marin qui ne faisait que la tenir éloignée d’elle, son étoile du matin qui le guidait quand le soleil ne daignait plus lui offrir une direction ? Au fond d’elle, Hazel ne pouvait seulement se résoudre à le forcer à choisir. La mer, ou moi. Comment aurait-elle pu gagner face à cette étendue d’eau qu’elle aspirait, elle-même, à vouloir dompter ? Brider l’homme qu’elle aimait ne l’aurait pas rendu plus amoureux d’elle, au contraire. C’était cette liberté qui ramenait toujours Aedan à ses côtés, elle avait fini par le comprendre, tout comme c’était sa propre liberté qui la poussait à être heureuse de le retrouver après plusieurs semaines d’absences durant lesquelles elle pouvait, elle aussi, avoir ses petits secrets. « Je te protégerais toujours. » Elle sourit, comme satisfaite de sa réponse, pour l’heure du moins. Un jour, les devoirs rappelleraient Aedan auprès d’elle si leur relation tendait à devenir plus sérieuse. Un jour, peut-être ne serait-elle plus seule à l’attendre sur le quai du royaume. Et ce jour-là, peut-être renoncerait-il à cette liberté, pour elle, pour leur futur en commun.

Ses lèvres se joignirent de nouveau aux siennes et la douceur de ce contact lui permit de laisser tout cela s’envoler, la poussant à revenir au moment présent et à profiter de celui-ci. Puis, alors qu’elle lui signifiait son désir de mettre un terme au temps qui passe il fit une réflexion qui la fit doucement rire. L’enlever. Voilà une idée qui lui plaisait. Il n’y aurait plus de comptes à rendre à personne. Il n’y aurait plus de barrière. Il n’y aurait plus qu’eux et leur amour. La tendresse s’effaça un instant pour mieux les laisser progresser vers le bateau qui allait être leur moyen de se promener. L’excitation gagnait peu à peu Hazel qui n’avait jamais eu l’occasion de monter sur un tel véhicule, de voguer sur les flots. Corona était sa maison depuis sa naissance et, bien qu’ayant un père originaire de Dun Broch, elle ne s’était jamais rendue dans un autre pays que celui-ci, n’avait jamais pris le bateau. Elle lui fit part de cette constatation, soulignant non sans montrer son enthousiasme qu’elle désirait apprendre. Puis, sa mine se fit plus soucieuse, abordant un autre sujet, plus délicat et pourtant nécessaire. Le départ d’Aedan. Elle le craignait autant qu’elle se réjouissait de le savoir heureux sur les flots. Le savoir loin d’elle ne pouvait être une chose apaisée uniquement par le fait de le savoir heureux. Il choisit de répondre d’abord à son annonce concernant son état de novice en matière de navigation, souhaitant réparer cet état de fait, lui assurant que tout se passerait bien car la météo s’annonçait clémente. Mère Nature veillait sur eux du mieux qu’elle le pouvait. Puis, revenant sur le sujet qui lui faisait le plus mal, il ne garda pas le suspense bien longtemps. Quatre jours. Elle ne put masquer la déception qui se dessina sur son visage, accompagnée d’un soupir à demi-étouffé. Son cœur se serra, même s’il lui garantit avoir deux journées entières pour elle. Il l’aimait et lui donnait tout ce qu’il pouvait de son temps pour ce qui était des prochains jours. Elle laissa un maigre sourire se dessiner sur ses lèvres, à demi-satisfaite de cette nouvelle. Que pouvait-elle répondre sans se montrer fausse ? Rien. Elle ne pouvait rien dire et préféra simplement le silence à es mots qui auraient sonnés faux. Resserrant ses doigts sur les siens, elle lui fit ainsi comprendre qu’elle ne souhaitait pas qu’il la lâche. Qu’il parte.

Ils arrivèrent au niveau du voilier et, la soulevant dans les airs, il la fit monter à bord. La suivant de près, il acheva sa course en la prenant dans ses bras, blottissant son corps contre le sien. Elle ne pouvait que se laisser aller à cette étreinte, ses doigts se refermant sur les pans de son manteau tandis que ses mains venaient se saisir de son doux visage, la forçant à plaquer son regard dans le sien. Elle l’aimait. Comme une folle, elle l’aimait. Se penchant vers elle, il l’embrassa de nouveau et la tiédeur de ses lèvres réchauffa son âme glacée par la nouvelle d’un départ trop proche. D’un baiser, il pouvait la calmer, l’apprivoiser de nouveau. D’un baiser, il la faisait renaître. Plus que se contenter de cet amour chaste, elle le désirait un peu plus chaque jour. Il souligna le fait que jamais il n’éprouverait une quelconque lassitude dans cette action avant de glisser ses lèvres contre sa peau, sa main glissée dans sa tignasse, appelant Hazel à en vouloir plus encore que cela. « Ca tombe bien, rien n’y personne ne te forcera à t’arrêter… » Elle laissa un sourire plus franc se dessiner sur les lèvres, lui volant à son tour un baiser avant de le laisser s’éloigner.

S’accrochant au rebord du petit navire, elle l’observa faire tandis qu’il levait l’ancre, ouvrant la voile qui, instantanément se gonfla, poussant l’embarcation à prendre le large dans une secousse qui la fit rire. Il tendit sa main qu’elle saisit, se laissant aller contre lui, s’installant sur ses genoux. Machinalement, sa main se posa sur la sienne, tenant ainsi la barre par procuration. Puis, il murmura quelques paroles à son oreille. Il souhaitait lui parler de quelque chose. Fronçant les sourcils, elle lui fit face, sondant son visage pour essayer de percer ce mystère. « Ne me dis pas que tu vas maintenant me dire que tu ne reviendras pas de ce prochain voyage parce que Sylas souhaite vivre ailleurs… » Elle était ironique et le ton emprunté ne laissait pas de doute sur la chose. Mais sous des faux airs humoristiques, elle était inquiète. Qu’avait-il à lui annoncer, exactement ? Son cœur battait fortement contre sa poitrine, poussant sa respiration à se faire plus courte.

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MessageSujet: Re: The compass to my heart   The compass to my heart EmptyDim 5 Nov - 19:12


Aedan, il n’avait aucun souvenir de son enfance, en tout cas rien d’avant sa rencontre avec Sylas comme si l’important de sa vie n’avait commencé qu’à se jouer lorsqu’il avait croisé le regard d’glacier de son frère de cœur. Ensemble, ils avaient eu une enfance qui sans point d’comparaison lui paraissait des plus parfaites ; escaler les rochers bordant l’océan, l’un d’eux finissant toujours à l’eau rejoint par l’autre pour une bataille dans les vaguelettes bleutées. Ils se chamaillaient, se battaient parfois mais tout se terminait toujours par de grands fous rires. Ils étaient des gosses heureux de partager le rôle de frère, le restant de la fraterie étant composé de filles, en s’échouant sur la plage il avait ouvert la porte à Sylas à une vie de jeux et autres faceties de l’enfance. Quand la nuit le jeune Aedan se réveillait persuadé que les pirates voulaient lui faire la peau – ne comprenant en rien d’où pouvait provenir ce terrible rêve et persuadé qu’il s’agissait des histoires qu’il avait entendues sur le port – il se glissait entre les couvertures de son frère et s’endormait à point fermés sachant qu’ils se protégeraient toujours l’un et l’autre. L’adolescence avait par la suite pointé le bout de son nez ne changeant rien à l’affection et au lien qui liait toujours les deux frères, ils étaient toujours aussi proches, complémentaires et prêts à assurer les arrières de l’autre et c’était dans cet esprit-là que l’entrainement s’était poursuivi pour faire d’eux, des guerriers, des défenseurs de leur ville. Aedan, lui, il savait qu’il n’aurait jamais de responsabilités sembables à celles de Sylas mais il avait toujours été là pour lorsque son père ne regardait pas l’aider comme il le pouvait. Il n’était pas vraiment le fils, il ne le serait jamais et s’il bénéficiait de nombreux privilèges, l’héritage familiale, l’avenir de la famille, tout ça, ça reposait uniquement sur les épaules de Sylas.

Sylas, c’était la meilleure part de lui, c’était celui qui l’avait guidé dans cette vie dont il ne connaissait rien, lui apprenant les bonnes manières à tenir à table pour ne pas se faire gronder, corrigeant les erreurs de grammaires et de prononciations qu’il avait durant l’enfance pour faire de lui un noble. A présent, quiconque s’adresserait à Aedan ne pouvait douter de ses origines de noblesse tant il correspondait à tout ce qu’on pourrait attendre de lui, d’apparence aimable et humble il ne gardait que son tempréamrent de feu que pour l’intimité en la présence d’Sylas. Le feu sacré brulait en lui et il le gardait enfermer sous clefs. Sylas, c’était sa moitié, la moitié de son cœur et seule Hazel avait été capable de venir complètement le tableau, à deux ils étaient l’intégralité de son cœur. Il n’y aurait pas de choix, parce qu’il n’en était pas capable, les deux lui étaient vitals.

Hazel, elle le ramenait à terre. Elle donnait un sens différent à sa vie, il s’était toujours imaginé esprit libre sur les flôts et ne rentrant que par obligations alors qu’à présent, il aspirait à retourner à terre pour la retrouver et lorsqu’il embarquait en mer c’était la moitié de lui-même qu’il laissait sur le quai en sachant qu’il ne se sentirait entier à nouveau qu’à son retour dans ses bras. Il ne pouvait pas choisir entre la terre et la mer parce que chaque moitié de son cœur vivait dans un de ces deux mondes. Sa belle, elle lui donnait envie d’une vie plus rangée, d’un avenir commun, de se voir vieillir ensemble et de regarder avec émerveillement leurs enfants grandir dans un monde paisible et c’était pour ça qu’il luttait en mer, c’était pour ce monde de paix. Il ne pourrait imaginer laisser vivre ses enfants s’ils n’étaient pas en sécurité.

Des baisers, c’était tout ce qui le faisait vivre, l’amour c’était son moteur et ses lèvres contre les siennes lui donnait l’envie de déplacer des montagnes. Il glissait ses doigts dans sa chevelure approfondissant encore un peu plus leur étreinte, il brûlait pour elle, elle faisait de lui un volcan. Il se consumerait d’amour pour elle tant qu’elle le garderait dans ses bras, à tout jamais. Pourtant, il ne l’avait pas emmenée en mer pour l’embrasser ou en tout cas pas uniquement parce qu’il ne pouvait pas s’en passer tant elle lui avait manqué, il voulait lui parler quelque chose de bien plus important, il voulait lui donner tout, la totalité de son âme, se lier à elle pour l’éternité. Jusqu’à ce qu’ils ne soient plus de la poussière d’étoile. Il l’avait alors assise lui annonçant qu’il souhaitait discuter avec elle de quelque chose. « Ne me dis pas que tu vas maintenant me dire que tu ne reviendras pas de ce prochain voyage parce que Sylas souhaite vivre ailleurs… » Il avait haussé les sourcils mi amusé mi inquiet parce qu’il voyait combien elle et Sylas étaient à l’opposé l’une de l’autre. Il rêvait qu’ils s’entendent parce qu’il espérait bien faire d’eux des frères et sœurs lorsqu’elle dirait oui, parce que si elle ne disait pas oui, il le savait son cœur s’arrêtera de battre dans sa poitrine.

Il avait tourné la tête, ils étaient à présent bien avancé entre les flots et il n’y avait plus rien à l’horizon si ce n’est le port qui ressemblait à un ridicule point perdu dans le lointain. L’air marin s’insinuait dans ses poumons lui redonnant le peu de courage qui semblait lui manquer pour lui poser la question qui déterminerait toute leur relation. « Hazel, je ne vais aller vivre nulle part d’autre et j’aimerais, si tu veux bien d’moi, que ma maison ce soit la nôtre. » qu’il lui avait dit en lui attrapant la main les yeux plein d’amour. « Depuis que je t’ai rencontré t’as changé ma vie, t’as fait d’moi un homme dont j’ignorais jusqu’à lors l’existence. Je ne peux pas imaginer un monde dans lequel tu ne serais pas, c’est ton visage que je veux apercevoir sur l’quai, c’est toi que je veux retrouver parce qu’il n’y a que toi qui peux me ramener, tu es ma raison d’être. » Lui avait-il dit s’approchant d’elle et posant son genou au sol. « Hazel Callaghan, je suis un vrai idiot mais je t’aime plus que tout et c’est sans la permission d’ton père – parce qu’il m’chasserait à coup d’balai – que je te demande aujourd’hui de faire de moi l’homme le plus heureux du monde en acceptant de devenir ma femme, Hazel, veux tu m’épouser ? » Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, il n’voyait pas que le ciel s’était assombri, il ne voyait pas que l’orage viendrait bientôt gronder dans les oreilles,  il ne voyait qu’elle et dieu qu’elle était belle. Sortant de sa poche un petit écrin qu'il avait ouvert pour Hazel.

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