Un moment de solitude perturbé. RP LIBRE

Rakel avait passé la nuit dans les bois à traquer un contrat : un sorcier maîtrisant le feu. Le pourquoi il s'était retrouvé à avoir un contrat sur sa tête lui importait peu. Il maîtrisait le feu. Elle avait espérait, y avait mit toute son énergie et toute sa rage, quand elle l'avait attrapé sa culpabilité ne faisait aucun doute, mais il n'était pas coupable de son meurtre. Elle l'avait donc, après un rude combat, exécuté froidement. L'espoir qui lui avait donné tant d'énergie s'épuisa la laissant avec un arrière goût amer de déception. Quand réussirait-elle a le trouver pour pouvoir enfin accéder au repos de son cœur ? Elle poussa un long soupire en regardant le sorcier. Après avoir récupéré son brassard en cuir comme preuve, elle abandonna le corps sur place, sachant pertinemment qu'il serait dévoré par les bêtes avant d'avoir eu le temps de se faire découvrir.
Le jour se levait doucement, laissant la forêt s'éveiller au bonheur de Rakel. Un maigre spectacle enchantant, contrastant avec l'épouvante de la nuit. Cela apaisa un peu sa peine, offrant à son esprit une distraction. Elle était épuisée et n'avait pas conscience de ses blessures. Il lui fallait à présent rentrer, mais elle n'avait guère le courage de retourner de suite au village ; elle savait la présence d'un lac non loin de la où elle se trouvait. Ce serait un bon endroit pour se nettoyer rapidement avant de se laisser aller à un sommeil léger. Le chemin paisible lui laissa le loisir de se remettre de l'adrénaline accumulée ces dernières heures. Quant la mercenaire arriva à sa destination elle avait relâché sa vigilance et n'avait pas prêté attention à la femme déjà installée près de l'eau.
Rakel se déshabilla dans un geste lasse avant de glisser dans l'eau froide. Celle-ci lui arracha un grognement de bien être mais aussi de douleur. L'eau était son père, elle aimait être à son contact, mais à cette instant elle prit conscience de la légère brûlure sur son épaule gauche ainsi que de multiples égratignures et coupures. Dans un geste lent elle se retourna pour rejoindre la rive, dans sa sacoche il devait lui rester de quoi faire des premiers soin. Elle irait voir la soigneuse une fois rentrée. C'est à ce moment précis qu'elle vit qu'elle n'était pas seule, se précipitant dans un geste automatique sur son épée et son bouclier. Rakel ne tenta aucune agression, trop épuisée pour cela et incertaine quand au caractère dangereux de l'inconnue.